Oasis - The Shock Of The Lightning



Transport. Motorways and tramlines. Starting and then stopping. Taking off and landing. The emptiest of feelings. Sentimental drivel. Climbing onto bottles.

mercredi 30 janvier 2008

Weezer - The Green Album




Avouons-le. On n'a jamais vraiment cru en
Weezer. Avouons-le. On n'a jamais vraiment pris au sérieux Rivers Cuomo et sa bande. Avouons-le. Quand sort le Green Album en 2001 (en écho au Blue Album de 1994) on y croit encore moins. 5 ans. 5 ans ont passé depuis le superbe Pinkerton. De nombreuses rumeurs de split planent sur le groupe. Cuomo joue son tyran. La basse de Sharp se fait la malle. Les doutes se font encore plus persistants. D'autant plus qu'en 5 ans pas mal de choses ont changés. La brit-pop est partie. Strokes, Libertines et autres White Stripes sont les maitres du monde. Qu'importe. Tel un poisson à contre-courant. Weezer a toujours fait figure d'incompris. Il faut dire qu'aussi rien ne destinait ces 4 loosers étudiants à Harvard à devenir des pop-stars. Weezer s'inscrit dans une génération. Une génération de musiciens-loosers. Une génération d'anti pop-stars, tel Beck, Pixies ou Radiohead. Seulement voilà. Le quartet a beau ne pas avoir l'air de parfaites pop-stars, il y a déjà plus de 10 ans qu'ils nous assènent leur mélodies parfaites. Car oui. Cuomo possède ce sens inné de la mélodie.

En 2001 sort donc ce
Green Album. Réponse à 5 ans de mutisme. Dès les premières mesures de Don't let go, on sait. On sait que cette bande de ratés n'a pas changé. Toujours salement doué pour la pop le Cuomo. Pourtant certains persistent à penser que Weezer n'est qu'une bande de faux-punks pour ados pré-pubères. Ils n'ont décidément rien compris. Il faut rentrer dans l'univers de Weezer. Son humour. Sa cinglante ironie. Jetez un œil par curiosité au livret. Une double page. Une photo. Le groupe sur scène. Triomphant. Un gros
W ringard en arrière plan. Des confettis. Le second (quinzième?) degré est une composante du monde à Weezer. Côté musique, le quartet enchaine les tubes. Hash Pipe et son riff bien tranché. Les compos sont fraiches. Immédiates. L'esprit reste malgré tout très 60's. Simon & Garfunkel n'est pas loin. Cuomo est décidément hilarant. L'explication est peut-être à chercher dans les paroles Everybody wants a dream Something they can barely see. Voilà. Cuomo est un marchand de rêves! On trouve aussi du génie. Island in the Sun. La scie. Le single. Une chanson Beatles. Du moins dans l'esprit. Une bouffée d'air frais. Tout simplement géniale. Ses ridicules hip, hip. We’ll never feel bad anymore nous chante Cuomo. Ça c'est sur. Pas après ça. Une des plus grandes réussites du groupe. Puis à l'image de ce single on retrouve ici et là des guitares saturées. Hors sujet? Peut-être. Surtout représentatif d'une époque.

D'accord l'ensemble sonne de manière facile. Mais cet album vendu sous le titre power-pop n'a jamais demandé à être original. Puis la patte de Weezer est quand même facilement identifiable. Mélodies ciselées et textes simplistes à prendre avec des pincettes bien entendu. On pourrait également se plaindre de la durée. 28 minutes. En 5 ans. Oui, on a parfois l'impression que Cuomo se fout de nous. Mais Weezer n'est pas le genre à caresser son public dans le sens du poil. Le Green Album est leur manière de faire valoir leur désinvolture. Désinvolture qui leur confère une classe naturelle. On apprécie. Au final, Weezer nous laisse ce disque. A prendre ou à laisser. Sans compromis. Un bijou dans son genre. Loosers? Winners!

  1. Don't Let Go– 2:59
  2. Photograph – 2:19
  3. Hash Pipe – 3:06
  4. Island in the Sun – 3:20
  5. Crab – 2:34
  6. Knock-down Drag-out – 2:08
  7. Smile – 2:38
  8. Simple Pages – 2:56
  9. Glorious Day – 2:40
  10. O Girlfriend – 3:49
Sortie 15 Mai 2001
Genre(s) Power-pop

Durée 28 minutes 36

Producteurs Ric Ocasek

Label Geffen Records

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