Oasis - The Shock Of The Lightning



Transport. Motorways and tramlines. Starting and then stopping. Taking off and landing. The emptiest of feelings. Sentimental drivel. Climbing onto bottles.

mardi 27 mai 2008

Xiu Xiu - Women As Lovers




Quand on a appris que Xiu Xiu publiait en ce début d’année un nouvel album, on n’a pas sauté comme des fous sur les murs avec un déguisement de lapin rose. Et même pour être honnête, on ne savait même pas que le collectif californien avait sorti l’un des albums les plus passionnants de cette année 2008.

On en attendait forcément un. Un album qui une bonne fois pour toutes nous ferait ranger au placard les palpitants Strawberry Jam et Personnal Pitch d’Animal Collective et de Panda Bear paru l’an dernier. On a presque commencé a désespérer lorsque soudain, en ce mois de mai plus calme que les derniers, on a eu la bonne idée de revenir en arrière pour se pencher sur ce disque à la pochette aussi superbe qu’énigmatique.

En auditeur conquis bien que suivant de plus ou moins loin les réalisations de Chou Chou, puisque cela doit se prononcer ainsi, il me semble avoir écouté au moins une fois chacun des captivants albums de la bande à Jamie Stewart. Captivants mais tous plus ou moins difficiles d’accès même si The Air Force en 2006 ouvrait déjà la voie a des morceaux plus évidents. Car malgré toutes leur trésors cachés, passer un disque de Xiu Xiu n’était pas forcément le premier réflexe que l’on pouvait avoir au saut du lit. Le moins que l’on puisse dire c’est que Women As Lovers comble cette lacune qui n’en était pas forcément une. Pour la première fois, on est conquis dès les premières secondes. Plus accessibles, les compositions restent toujours aussi foisonnantes de sons, exaltantes et complexes. Car même si la sortie est plus évidente à trouver que par le passé, le labyrinthe formé par les 14 pièces de Women As Lovers n’en est pas moins sibyllin, brumeux, fascinant et riche en surprise.

L’ambiance tendue, presque écrasante fait immédiatement penser à Why ?, génial fer de lance du label Anticon. Le livret, gentillement fourni avec l’album ne fait que parfaitement confirmer ces adjectifs. Il illustre parfaitement l’ambiance malsaine qu’il règne dans cette jungle inextricable. Une série de clichés de femmes soumises à des séances de tortures. Charmant. Comme toujours avec Xiu Xiu le classieux esthétisme de l’ensemble évite le "voyeurisme TF1". En plus de cela, il permet de mettre en lumière tout les tourments de la vie de Jamie Stewart. Arrivé à ce stade on le comprends clairement. Women As Lovers , n’est pas un charmant voyage dans un monde multicolore où l’on passera des journées à manger des chocapics en regardant des arc-en-ciel. Bon.

Mais si il ne respire pas la joie de vire, cet album a d’autres arguments à faire valoir. A commencer par la voix qui est la raison essentielle de l’admiration que beaucoup portent à ce groupe. Fragile une seconde, colérique celle d’après. Parfois triste ou désespérée mais invariablement agitée. A part ce premier extrait I Do What I Want When I Want et son zoli saxo un peu facile, on ne voit rien de bien enjoué dans cette ballade fantasmagorique ou effrayante au cœur de l’univers d’un des groupes les plus singuliers de la scène actuelle. Décrire ce que l’on ressent à l’écoute de ces ambiances feutrées et plombées serait une vaine expérience. On ne sait nous même plus trop. Car c’est l’auditeur lui-même qui se doit de découvrir cet oppressant monde dessiné par Jamie et ses compagnons. On se perd petit à petit, on se fond dans ces mouvances élégantes d’une sombre beauté.

Aucune fausse note si l’on omet, peut-être, cette reprise d’Under Pressure qui malgré tout ce qu’elle peut avoir d’agaçante n’est même pas si désagréable que ça. Sinon tout est fascinant. Comme à chaque fois. Une œuvre à part profondément singulière et ancrée dans notre époque de part ses thèmes modernes et dérangeants. L’horreur de Guantanamo, les enfants soldats ou encore l’homosexualité. On découvre au fil des pistes la vraie personnalité du personnage. Au bout des 14 titres, un constat s’impose. Jamie Stewart est l’un des songwritters majeurs de la scène américaine.

Le disque de Xiu Xiu est une nouvelle fois sorti dans une relative anonymat. Et après tout ce n’est peut-être pas plus mal. Xiu Xiu continuera quand même son bonhomme de chemin dans l’obscurité et la pénombre. Car, c’est bien connu, Jamie Stewart se brule comme un papillon au contact de la lumière. Alors, surtout ne vous ruez pas dans rayons pesant tomber sur la parle rare. Surtout n’essayez pas de combler vos lacunes. Surtout n’essayez pas d’écouter ce disque sur la foi de cette chronique ou d’une autre. Car ce disque ne changera pas vos vies. Ce disque n’est en rien le disque du siècle. Là n’est pas son ambition. C’est juste un livre fascinant qui s’ouvrira à qui sait s’y prendre. Avec le temps, une bonne gueule de bois et quelques larmes. Seulement.

mardi 20 mai 2008

The Brian Jonestown Massacre - My Bloody Underground



Chroniquer My Bloody Undergound, 12e disque du Brian Jonestown Massacre est une vraie épreuve. Le dernier né de la bande à Anton Newcombe, savant fou illuminé du rock, est un vrai chemin de croix. Un disque raté comme pas deux, sans queue ni tête. Mais pourtant et comme à chaque fois, le voyage est nécessaire. Prêt pour le grand saut ?


Il y eut de tout temps des disques que l’on qualifia de White Light/ White Heat moderne. Aucun ne méritait réellement ce qualificatif. Jusqu’à My Bloody Underground. C’est sans nul doute le disque le plus mal enregistré de l’histoire. A peine si le Metal Music Machine de Lou Reed arrive à l’égratigner. Des instruments désaccordés. Des couplets sans aucun sens. Des larcens de guitares mal contrôlés. Tout ce bordel forme un brouhaha indescriptible. Un mur du son impénétrable que l’on ne peut que regarder. Sans comprendre. On savait déjà qu’Anton Newcombe n’était pas quelqu’un à la personnalité très équilibrée. Mais l’homme a déménagé. Exilé en Islande, terre de Björk ou Sigur Rós, dans ce pays de feu et de glace, coupé du monde, sans rien, il va encore plus mal.

Anton. Le roi du sabotage médiatique. L’homme à qui les journalistes qui sont arrivés à tirer une interview cohérente sont décorés de la légion d’honneur. Un corps présent sur Terre, mais un esprit qui a depuis bien longtemps pris la fuite. Un personnage singulier. Que seul Lester Bangs s’il était encore là aurait peut-être compris. Un homme qui peut être froid et terrifiant une seconde. Puis vous tomber dans les bras celle d’après. Un roc que même l’alcool, la drogue ou le temps n’affectent pas. Un illuminé qui a donc pondu des disques. Excellents même parfois. Puis il y a celui-ci aussi. L’apologie du bruit ou du néant. Au choix.

Une expérience. Une vraie. Ce disque est dingue. Un poison. A faire passer The Warlocks ou Joy Division pour de joyeux fêtards. Vide. Ni mélodie. Ni mixage. Ni production. La voix pleure. S’entend à peine. Rien. Une plongée dans les méandres de l’esprit du musicien le plus fou de ces 15 dernières années. Une chute libre qui n’en finit plus. Voilà maintenant prévenu l’auditeur qui voudrait s’attaquer à ce singulier opus. Car le voyage n’est pas donné à tout le monde. Il y aura deux catégories de personnes. Ceux qui iront jusqu’au bout et les autres. Pour les premiers, cet enfer aussi gigantesque qu’impénétrable sera une expérience unique. Une odyssée puant le bad-trip à plein nez. Une expédition au cœur du vide dans laquelle ils se jetteront sans cordes ni filet. Les autres, eux, quitteront le navire dès la première plage, effrayés par cette montagne qui se dresse devant eux, orageuse et noire. Comme ils ont bien fait.

Car ici rien ne transparait de cette masse difforme qui avance sans que l’on n’y puisse rien. Rien. Rien. Ou si peu. Une ballade au piano toute en fausses notes et une chanson au titre imprononçable (Ljosmyndir). Sinon le néant absolu. My Bloody Underground est sans conteste un gigantesque manqué. Il n’en est pas pour autant inerte ou sans intérêt. Il est même passionnant. On rentre dans la tête d’un génie fou à lier que l’alcool, la solitude, la folie ou peut-être même tout cela à la fois a poussé à la dérive. Ce disque est peut être un appel au secours, caché sous ses Himalayas de distorsions et ses Fosses des Mariannes du vide.

Car cet album est inquiétant. Oppressant. Il ressemble à un manoir abandonné depuis des années. On y entre sur la pointe des pieds. La peur au ventre. Mais on n’en sort pas. Trop attiré par ce naufrage. On écarte les planches de bois brisées et la crasse qui s’est empilée comme les couches d’instruments. Car ici tout n’est que poussière. Newcombe jubile. Il sent que la victoire sur l’auditeur piégé comme une fourmi dans une toile, se rapproche à chaque pas que l’on effectue. Puis, quand à la suite d’une glissade maladroite, qui traduit naïvement notre angoisse, on tombe, c’est pour ne plus jamais se relever. Blackout. Le noir nous entoure. On ne voit plus rien. La rythmique joue plus vite. Plus fort. Dans cette chute, cet oubli vers nulle part et partout ailleurs, le vide n’a jamais paru aussi dense. On est attiré dans un Trou Noir. 10 minutes de Black Hole Symphony. Tout se perd. Où sont le haut, le bas ? De l’air ! De l’air ! On suffoque.

C’est terminé. Terminé. Enfin. Calme.

Comme par miracle, nos quelques sens restant reviennent. Miracle. Comme ce disque d’outre-tombe d’un homme déjà mort depuis longtemps. Parvenue à nous alors que l’on pensait qu’il ne restait plus rien, la lumière. Enfin. On ne sait d’où elle arrive mais on court vers elle. Dans un dernier effort qui sonne comme un chant du cygne, Newcombe tente de nous accrocher la jambe. En vain. On se réveille en sueur. Haletant. Le disque est terminé. Non c’est plus que le disque. On vient de vivre la mort du Roi. Rien ne sera plus jamais comme avant.

Et quand on repose la pochette dans la discothèque pensant que tout est terminé, on entend un dernier cri. On aperçoit un sourire narquois et démoniaque. On hurle. Le noir se fait de nouveau. Et tout repart.

jeudi 15 mai 2008

The Strokes - First Impressions of Earth


Et si c'était finalement celui-ci. Le vrai disque gueule de bois des 5 de New-York. L'idée généralement reçue est qu'il s'agirrait de Room on Fire. Disque urbain. Oppressant et singulièrement représentatif de la "Grosse Pomme". Disque torturé et mal-aimé, comparé injustement à une vulgaire redit sans charme d'un premier opus, Is This It?, presque trop beau. Disque gueule de bois fut d'ailleurs le seul terme juste employé à l'époque pour décrire cette ballade nocturne et blafarde dans la nuit de NewYork, entre l'agitation de Time Square et la contemplation du silence sous le ciel étoilé de Central Park.

Et pourtant. Le stress. L’angoisse. Le futur et toutes les incertitudes qu’il comporte. Les thèmes dominants de First Impressions of Earth , troisième opus des Strokes, lui permettent sans mal d’accèder lui aussi à ce titre absolument pas réducteur. Le quintet a pourtant évolué de manière spectaculaire entre 2003 et 2006. D’un point de vue musical en tout cas. Malgré tout l’ambiance arrive à rester la même. L’univers perdure. Et puis, cet album est presque un miracle. Les Strokes ont en si peu de temps frôlé déjà tellement de fois la sortie de route. De fin 2001 à 2004, un tunnel. Les Strokes découvraient le succès, son ivresse et ses revers. Un premier opus plein d’espoir et chatoyant, adulé de tous. Suivit d’un second cynique, plus froid, parfois maladroit mais superbement touchant et inutilement rabaissé par la critique. Le parcours d’un groupe de rock classique a qui tout a souri. Trop. Trop vite. Le fameux Too Much, Too Soon des New York Dolls.

Ce troisième album était donc une sorte de retour des enfers. Un come-back venu de nulle part d’un groupe que tout le monde pensait détruit. Un miracle, certes. Mais pas pour autant un retour en grâce. La faute au critiques. Encore une fois. Et, chose nouvelle à une partie de son public. Et pour cause, First Impressions of Earth n’est pas un disque facile. C’est un album encore plus torturé que le précédent. Anxieux. Moderne dans les thèmes qu’il aborde. Un vrai disque gueule de bois. Voilà c’est exactement cela.

Oh, tout le monde est d’accord sur une chose. Casablancas, Moretti, Fraiture, Valensi et Hammond Jr ont muri. Et le premier des 5 prend une place de plus en plus importante au sein du collectif au point qu’Albert Hammond aille prendre l’air en solo pour nos refourguer ses charmantes compositions bucoliques et rêveuses ( Yours to Keep en 2006). Le son est érigé en symbole de ce changement. Seul le sublime Electricityscape garde les traces de ce son électronique présent sur 12:51 ou The End has no End. Partout ailleurs il est plus dur. Et pour la première fois, produit. Oh, sacrilège impardonnable pour certains. Moins évident de prime mais tellement plus profond. Un poison insidieux et perfide laissant son œuvre agir avec le temps. Tout en douceur. Oh, pourtant tout commençait bien. You Only Live Once est même plutôt porteur d’espoir. Presque un hymne à la vie. Oh, oui jusque là tout allait bien.

Souvenez quand en 2001, une poignée de groupes qui formaient la partie émergée de l’iceberg donnèrent un coup de fouet à toute une génération. Tous en The. Strokes, Libertines, White Stripes, Kills, Vines. Ces groupes qui laissèrent quelques albums d’anthologie. Is This It ? , Up the Bracket , Elephant , Highly Envolved et Keep on your Man Side . Peut-être pas capital d’un point de vu musical. Mais plus sur le point de vue de l’influence. Toute une génération a vécu avec. Comme les précédentes l’ont fait avec Nirvana, les Smiths, Joy Division, les Stones ou les Beatles. Ces 5 groupes avaient la bonne dégaine, étaient là au bon moment. Puis, un jeu de massacre. Les uns ont splitté ou sombré avec un leader mégalo à leur tête pendant que les autres prirent d’autres chemins ou furent tout bonnement oubliés. Au milieu de cela les Strokes donc.

First Impressions of Earth est un album qui fait évoluer fondamentalement la musique des new-yorkais. Alors forcément, c’est un album qui divise. Pour certains un chef d’œuvre. Le meilleur de tous. Pour les autres, un accident. Ou alors la preuve que les Strokes ne valait plus rien. Oh, bien sûr, il possède ses mauvais côtés. Un effet rétro/slash/métal chiant sur la guitare de Valensi. Les guitares et les solos sont peut-être le point le plus discutable de l’album. Celui du, pourtant magnifique, Ize of the World et surtout celui de Vision of Division sont une catastrophe. Pour la première fois aussi, il a de mauvais titres. Oh, bien sûr il y avait déjà quelques titres passables sur les deux précédents albums (Soma, The Way It Is) il y en a ici aussi beaucoup plus. 14 titres dont au moins deux ou trois sont dispensables. La ballade anxieuse et somnambule Killing Lies, pourtant très représentative d’un album insomniaque, qui ne parvient jamais a réellement à décoller. Ou le trop gentil Evening Sun co-écrit par Fabrizio Moretti. Mais c’est aussi ça les années 2000. La nonchalance. L’imperfection. Mais une imperfection empli de charme.

L’album des années 2000. N’en déplaise à certains. Pas seulement et même pas du tout d’un point vue musical. Car First Impressions of Earth est loin d’être parfait. Ce disque est juste si important. Si je vous ai déblatéré tout ça sur les années 2000 tout à l’heure c’est pour comprendre cela. First Impressions of Earth raconte cela : Les années 2000. En porte tout les symptômes. Les Strokes tombent à leur tour dans cette mode qui consiste à balancer tout ses singles au début de l’album. On retrouve donc les 3 singles en plage 1,2 et 3. Moderne également dans ses ventes. A peine plus d’un million, les plus mauvaises du groupe. Ceci est paradoxal alors que les places de la tournée ne se sont jamais aussi bien vendu. Un reflet de l’industrie du disque actuel. First Impressions of Earth traduit notre époque jusqu’au bout.

Mais il ne dépeint pas cette angoissante décénnie d’un point de vue exclusivement musical. Il exprime les craintes de cette jeunesse. Ses peurs et ses espoirs. Ses dérives et ses abus. Raconte ses problèmes. Cette histoire d’amour qui finit mal dans Razorblade. Un thème récurrent chez Casablancas. 14 complaintes qui forment un tout. Comme sur Room on Fire , on retrouve une vraie évolution. Des morceaux qui deviennent de plus en plus anxieux et nihiliste après les 3 singles inauguraux. Un disque qui culmine plusieurs fois. Sur Fear of Sleep. Ce cri déchirant. Un appel au secours angoissant et terrifiant. Au point d’en perdre à son tour le sommeil. Et sur On the Other Side, ce titre presque autobiographique et ce couplet qui fait mal "I hate them all, I hate them all/ I hate myself for hating them/ So drink some more/ I’ll love them all/ I’ll drink even more/ I’ll hate them even more than I did before". Ces moments de réconfort, faisant part de la solitude de Casablancas nous rapproche. C’est ce qui reste quand on a tout perdu.

Tout cela prend tout son sens, se rassemble et se synthétise dans le titre de l’album. Un titre exceptionnel d’ailleurs. Génial. First Impressions of Earth . On leur demande à tour de bras en interview la signification. Sourires. Mystère. A chaque fois. On l’interprète comme on le veut alors. Comme un reflet de ce que verrai quelqu’un qui viendrait de prendre pied sur la Planète Bleue. Un tableau noir. Qui ne donne qu’une envie. Repartir. Fuir. S’échapper.

Les textes sont les plus aboutis et prennent pour la première fois le pas sur les imparables mélodies. Ces fameuses mélodies. Qui tranchent tant avec les textes. Les chansons ont le gout d’un baiser. Mais un baiser amer. On voit un Julian Casablancas au sommet. Ize of the World est peut-être sa chanson la plus aboutie, les paroles sont géniales, subtiles et noires. A l’instar de ce Red LightCasablancas parlent de cette génération qui n’a "rien à dire". Puis parfois on atteint à nouveau les sommets de l’absurde telle qu’on les trouvaient sur Automatic Stop. Ses paroles impénétrables et troubles. Comme dans cet appel à l’aide lancinant joué à l’aide du seul mélotron. Ask Me Anything. Un modèle du genre. "Don’t be a coconut/ God is trying to talk to you". Allez comprendre.

Avec ses moments de grâces, ses défauts, ses qualités et ses textes noirs, terrifiants, incisifs, corrosifs même. Son comportement moderne jusqu’au bout. First Impressions of Earth est belle et bien LA bande-son de ces angoissantes années 2000. Un album faisant le point sur cette décénnie décidément curieuse. Tout l'intérêt d'écrire en 2008 sur First Impressions of Earth réside là. Il faut comprendre. Ce disque capital. Le cri d’une génération.