Oasis - The Shock Of The Lightning



Transport. Motorways and tramlines. Starting and then stopping. Taking off and landing. The emptiest of feelings. Sentimental drivel. Climbing onto bottles.

mardi 29 janvier 2008

Pink Floyd - Wish you Were Here




Nous sommes en 1973. Pink Floyd, son fameux prisme et son côté obscur de la lune sont les maitres du monde. Le succès qui semblait se jouer d'eux depuis quelques années leur tend enfin les bras. The Dark Side of the Moon. Sa scie Money. Les anglais sont enfin propulsés tout en haut. Pink Floyd devient un dinosaure. Mais gare aux turbulences en revenant de ce voyage sur la lune. Plus dure sera la chute. Il faut maintenant se mesurer au monument qu'est devenu la face cachée. Retour en studio dès l'hiver 1974....

Il faut composer. Waters sent venir la démobilisation sur le flamand rose. Il va donc plus ou moins prendre la direction du navire. Aujourd'hui encore RoG le dit sans peine "si j'ai pris la direction du groupe, ce n'est pas par égoïsme, c'est par carences de leur part". Soit. Les premières tensions éclatent en studio. Wright s'accroche. Mason lâche, laisse la direction aux "autres". Pour la première fois il ne sera crédité que de ses percussions. Waters a donc l'idée de faire un disque sur l'absence. Et ne venez pas lui dire que ce disque est un hommage à Barett, il déteste ça. C'est à croire "que les journalistes connaissent mieux Syd que nous" dit-il. Ce serait selon lui un disque sur leur absence à tous. Oui une absence. Pourtant les références à Syd restent nombreuses. L'histoire ne raconte t-elle d'ailleurs pas que Barett trainait du côté d'Abbey Road durant les dernières sessions? "Tout le monde se demandait qui était ce drôle de gros oiseau mal rasé et au regard vide." Quelque part Barett n'a jamais vraiment quitté le Floyd. Mais voilà. En studio les compos n'avancent pas. Gilmour et Waters ne sont jamais d'accord. Ces accrochages rendent Wish you Were Here capital dans l'histoire du groupe. Passionnant aussi. On passe de l'époque ou tout le monde se tombe dans les bras à la domination Waters. Avouez qu'il commence plutôt mal ce disque sur l'absence. Pour le moment il risque surtout l'absence dans les bacs. Il faut dire qu'aussi les musiciens ne sont plus les mêmes. Finit les balbutiements dans les tournées de l'époque psyché. Le show-buisness aurait t-il ruiné les amitiés qui existent entre les membres de l'énorme machine que le Floyd est devenue? Bon. Résumons. L'absence. Les tensions et les idées noires. Parfait. Cet album sera donc plus sombre et plus sec que ses prédécesseurs. L'album aurait pu être bâclé. Sorti à la va-vite et aurait signé la fin du Floyd.

Il n'en sera rien. 4 notes de guitares. Une de synthé. Et si finalement il se terminait bien cet album de l'absence. Shine on You Crazy Diammond. Ok Waters nie. Mais ce diamant fou, n'est-ce pas Syd? Ce diamant qui se brule les ailes? Ou alors peut-être un message que Waters envoie. Car RoG n'est t-il pas lui aussi au bout du rouleau? Il le dit I'll be joining you there. Toujours est-il que ces 12 premières minutes de la pièce centrale de ce Wish You Were Here pourraient bien constituées la plus belle intro composé par le Floyd. Et la pochette. Que ce soit celle du vynile ou celle du CD. Cette communion en une poignée de main. Cet homme qui s'enflamme. La meilleure du Floyd. Puis viens Welcome to the Machine. Une mélodie de RoG bien sûr. 6 minutes. 6 minutes capital qui préfigurent ce que sera le son du Floyd. Ou plutôt le son de RoG puisque à l'avenir, Pink Floyd sera son projet. Critique acerbe de l'industrie du disque. Welcome to the Machine reflète bien l'esprit dans lequel Wish you Were Here a été écrit. Have a Cigar reste dans le même esprit. Désabusé. Le Floyd l'est. Dyptique d'une ironie mordante. We're so happy we can hardly count . Ces deux titres marquent aussi l'arrivée du synthé. On maitrise tout juste le nouvel outil. Sur-utilisé, le son lassa vite. Townsend et les Who en feront les frais. Puis retour dans des eaux plus calmes. Une superbe ballade. Wish you Were Here. Titre éponyme. Une des plus belles mélodies composée par Waters/Gilmour. Une des dernières aussi. Une mélodie pour l'éternité. 6 minutes de rêveries. Trop courtes. How I wish, How I wish you were here. Bon là ça suffit. L'hommage acide à Syd est clair. Peu importe ce qu'en pense RoG. Puis le disque s'achève. Le Floyd termine par le commencement. Et c'est donc reparti. Reparti pour plus de 10 minutes de Shine on You....Le titre est plus lent à démarrer. Il nous traine, nous emporte. Puis décolle pour retourner dans les cieux. Retourner vers Syd. Nobody knows where you are, how near or how far. Ce foutu disque de l'absence. Remarquez qu'il porte plutôt bien son nom. Avec lui c'est le Floyd entier qui part. Il ne sera plus jamais le même. Le Floyd à 4 cesse d'exister à la fin du morceau.

L'envol du Flamand Rose.....

1. Shine on You Crazy Diamond (Part One) (David Gilmour/Roger Waters/Rick Wright) – 13:40
2. Welcome to the Machine (Roger Waters) – 7:38
3. Have a Cigar (Roger Waters) – 5:08
4. Wish You Were Here (David Gilmour/Roger Waters) – 5:34
5. Shine on You Crazy Diamond (Part Two) (David Gilmour/Roger Waters/Rick Wright) – 12:31

Sortie 15 septembre 1975

Enregistrement Studios Abbey Road, janvier - juillet 1975
Genre(s) Rock progressif

Durée 44:28
Producteur(s) Pink Floyd

Label Harvest, EMI Columbia, Capitol

Aucun commentaire: